Infos Ingeringsee, Autriche ⎜ Austria

Infos générale ⎜ General Information

Pour retrouver le lac, voici la carte Google Maps ⎜ To ensure you find the lake, here’s its Google Maps location
Il n’y a pas beaucoup de sites en français consacrés à ce joyau des Alpes qu’est le Ingeringsee. Il n’est heureusement pas archi-connu, non plus, et du coup, très agréable à découvrir, surtout en semaine, car encore assez loin des circuits touristiques. Le week-end, ça peut être encombré, apparemment. Il y a tout de même une petite mention dans le guide touristique de Spielberg (uniquement en allemand, anglais et italien, désolé) ⎜There are not a lot of sites about this gem of the Alps that is the Ingeringsee. The lake is, fortunately, not too widely known, which means there aren’t loads and loads of tourists yet. But apparently, you’d better visit it on a week-day, because there are more people during the weekends. You can find a short mention in the online tourist guide of Spielberg.

Le reflet des montagnes

À Zeltweg, nous quittons la voie rapide S62 et suivons le vallon du Ingeringbach. Bientôt, l’imposant château Wasserberg apparaît sur le bord du ruisseau. Il faut donc tourner à droite et emprunter une route étroite qui s’enfonce dans la forêt alpine. Ça grimpe, ça grimpe, les odeurs de résine, de mousse et de sous-bois pénètrent par les vitres de la voiture. Nous finissons sur un sentier jusqu’au parking. Tout le monde descend, terminus, à partir d’ici, la promenade commence.

Nous sommes à plus de 1 200 m d’altitude. L’air est pur et frais. Malgré la chaleur estivale, on respire. Notre chemin monte légèrement, sur une dizaine de mètres, avant de redescendre. De cette butte, nous avons une première vue magnifique sur le Ingeringsee, un petit lac alpin dont les eaux couleur azure-verdâtre reflètent le ciel aux petits nuages cotonneux, les denses forêts vert sombre et les majestueux sommets et crêtes des Seckauer Alpen tout autour. L’herbe est juteuse et verte ; plus près de la rive poussent des graminées d’un ocre aérien ainsi que des fleurs alpines, entre lesquelles des araignées ont construit leurs toiles fines.

Un sentier facile (toujours plat, en fait) nous permet de faire le tour du lac. Dieter connaît déjà cette promenade, dont il a gardé des souvenirs enchantés de son enfance. Nous admirons les sapins, les pins sylvestres et autres épicéas, qui s’étirent, minces et graciles, comme s’ils tentaient de titiller le ciel. Les troncs sont d’un marron clair, presque gris, couvert par du lichen et de la mousse. Le sol entre le sentier et la rive du lac est élastique, marécageuse, tout doux sous nos pas. On imagine aisément des elfes se donner rendez-vous ici pour danser des ritournelles de minuit. À un endroit, il y a des vieilles pierres, arrondies par les siècles, et c’est plutôt des Trolls que nous voyons se réunir là pour parlementer sur des questions de guerre et de paix. Si une licorne se pointait à ce moment précis sur une des prairies alpines sauvages un peu plus haut, nous ne serions pas étonnés outre mesure.

Mais non, pas de licorne. Juste le ru, dont les flots glacials se précipitent vers le lac, léchant les rocs et les galets dans son lit. Et, de moins en moins loin à chaque pas, une petite chapelle blanche au toit et petit clocher en bois : la Klementikapelle, consacré à Saint Clément de Rome, patron des ouvriers forestiers. Elle est toute simple à l’intérieur, mais jolie, et des bancs s’élève cette odeur à nulle autre pareille de bois de pin des Alpes. Nous faisons une petite halte pour admirer une dernière fois ce havre de paix, avec les montagnes reflétées dans le lac, avant de repartir, apaisés mais un petit peu tristes aussi. Quelque part, nous aurions bien aimé rester ici pour l’éternité…

The mountain mirror

Near Zeltweg, we leave the expressway S62 and follow the valley of the Ingeringbach. Quickly we see the impressive castle Wasserberg appear at the side of the brook. Here we have to turn right and take the narrow street that winds deeper into the alpine forests. It goes up and up, the fragrances of resin, moss and undergrowth waft in through the open car windows. We finally drive on a path until reaching the parking space. Everyone gets out, the walk begins.

We’re at an altitude of 1,200 metres. The air is pure and fresh. Despite the summer heat, we’re able to breathe freely. Our path goes slightly upwards, but downwards again after some metres. From this little hill, we get a first, splendid view of the Ingeringsee, a little alpine lake, the azure-greenish waters of which reflect the sky with its cotton clouds, the dense, dark-green woods and the majestic summits and ridges of the Seckauer Alpen all around. The grass is juicy and green; close to the lake-side, there are stalks of a floaty ochre hue as well as alpine flowers between which spiders have built their fine webs.

The path (flat almost all the way) allows us to walk around the lake. Dieter knows this stroll already from his childhood days, and he’s kept enchanted memories of them. We gaze admiringly at the fir trees, forest pines and other spruces that stretch upwards, slim and slender, as if they wanted to scratch the sky. Their trunks are light brown, almost grey, and covered with lichen and moss. The ground between the path and the lake-side is elastic, squishy, and soft under our steps. We can easily imagine elves meeting up here to dance a nice midnight ritornello. On another spot, there are ancient slabs of stone, rounded by the centuries, and in their place it’s Trolls we’d rather imagine grunting about questions of war and peace. If a unicorn appeared right now on one of the wild mountain meadows a bit farther uphill, we wouldn’t be surprised.

But no, no unicorns. Just the brook with its ice-cold waters falling down towards the lake while licking the rocks and pebbles in its bed. And getting closer with each step, a small, white chapel with a roof and a bell-tower made of wood: the Klementikapelle, consecrated to Saint Clement of Rome, the patron-saint of the forest workers. Its style is very simple once you’re inside, but very pretty, and the unmistakable perfume of Alpine pine trees rises up from its benches. We make a short stop here to gaze one last time at this haven of peace, with the mountains so nicely reflected in the lake, before leaving, our minds peaceful, but a bit sad as well. Somehow, we’d have loved to stay here for all eternity…

Ingeringsee – photos

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